Introduction
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale le PIB (produit intérieur brut) est devenu l’indicateur principal de la comptabilité économique nationale.
Cependant, à partir des années 80, celui-ci est remis en question car il ne prend pas en compte ni la dimension environnementale ni la dimension sociale. D’un côté la croissance illimitée qu’il prône est en contradiction avec les limites que nous impose la nature et de l’autre cette croissance n’est pas toujours synonyme d’une diminution des inégalités ou d’une meilleure qualité de vie.
Ces critiques du PIB vont ainsi mener à la création d’un nouveau type d’indicateurs alternatifs à partir des années 80/90 et surtout 2000. De nombreux indicateurs ayant pour caractéristique de prendre plus en compte les aspects sociaux et/ou environnementaux dans leurs mesures du progrès voient alors le jour tels que l’Indice de Développement Humain (IDH), l’Empreinte Écologique, le Bonheur National Brut, etc.
Cependant, malgré la création de ces indicateurs alternatifs au PIB, un constat est clair: aucun n’a été institutionnalisé et ils sont à l’heure d’aujourd’hui très peu utilisés. Un sujet auquel s’est alors intéressé O. Malay dans son article, est de comprendre la raison pour laquelle ces différents indicateurs ne sont pas utilisés. En effet, selon lui, la littérature, plutôt que de créer de nouveaux indicateurs, devrait se concentrer sur la masse déjà existante, sélectionner les meilleurs et comprendre comment faire pour qu’ils soient utilisés par les pouvoirs publics.